Voici les questions abordées sur cette page :

L’étude thermique consiste à analyser la consommation énergétique de l’ensemble des éléments d’un bâtiment afin de trouver des solutions pour réduire ces dépenses d’énergie. Elle concerne souvent les projets immobiliers car l’attestation délivrée suite à l’analyse est demandée dans le cadre d’une demande de permis de construire.

On peut laaliser lors de la conception dun nouveau bâtiment ou lors de la rénovation dun bâtiment existant afin de sassurer que les méthodes de chauffage et de climatisation sont appropriées et conformes aux normes thermiques en vigueur.

Il ne s’agit pas d’un diagnostic: vous trouverez sur ce lien les différences avec un DPE ou un audit énergétique. En effet, l’étude thermique est principalement utilisée pour déterminer les besoins en chauffage, en refroidissement et en ventilation et pour évaluer les économies d’énergie potentielles à travers des améliorations et des mesures d’efficacité énergétique. La réglementation thermique (RT) est la directive qui régit les performances thermiques des constructions neuves et existantes.

Elle comprend des exigences pour les matériaux et les systèmes de construction, les surfaces vitrées, les systèmes de chauffage et de refroidissement, ainsi que les systèmes de ventilation et de contrôle de l’humidité.

En 2020, la réglementation thermique a été révisée afin de refléter les progrès technologiques et les progrès en matière d’efficacité énergétique. Les nouvelles exigences comprennent des contrôles renforcés sur tous les éléments cités plus haut.

Ainsi, ces études et la RT sont des outils essentiels pour assurer qu’un logement (maison, appartement) ou un immeuble de bureaux, par exemple, sont construits de manière à réduire leurs consommations d’énergie et à fournir un environnement intérieur confortable et sûr.

Une habitation déjà existante nécessitera un DPE ou un audit pour déposer un dossier ouvrant à d’éventuelles aides pour la rénovation énergétique. La conception et la réalisation d’un projet immobilier, comme une maison ou un immeuble destiné au logement collectif, devront prendre en compte l’analyse des flux de chaleur lors d’une étude dédiée réalisée par le BET.

 

flux thermiques

Combien coûte une étude thermique ?

 Le prix d’une étude thermique dépendra du type et de la taille du projet et du type de services requis. Pour une maison, le prix peut varier entre 400 et 1500 €. Il est possible de trouver des offres moins chères mais la qualité de la prestation ne sera pas garantie. Nous vous conseillons de demander plusieurs devis car les écarts de prix peuvent être importants pour un même dossier.

Qui peut réaliser une étude thermique règlementaire?

Sa réalisation doit être effectuée par un bureau d’études thermiques (BET) qui doit attester d’une des certifications suivantes :

  • NF Etudes thermiques délivrée par Certivea
  • la certification 13.31 (pour une maison individuelle) ou la 13.32 (pour un bâtiment collectif d’habitation et/ou tertiaire) de l’organisme OPQIBI

Les réglementations thermiques et environnementales

RT Existant

La réglementation thermique des bâtiments existants s’applique à tout type de construction dans laquel des travaux de rénovations vont être réalisés. L’objectif général est d’avoir l’assurance d’une amélioration significative de sa performance énergétique.

Le BET réalise ces études qui permettent de s’assurer que les travaux de rénovation respectent bien les obligations règlementaires, et définissent les niveaux de consommation du bâtiment rénové.

Les mesures réglementaires sont différentes selon l’importance des travaux entrepris par le maître d’ouvrage : 

Pour les rénovations de bâtiments de plus de 1000 m², achevés après 1948, la réglementation définit un objectif de performance globale.

Un calcul entre l’état existant et l’état projeté est réalisé permettant de définir les consommations énergétiques finales maximales à atteindre.

L’ensemble des éléments du bâtiment sont pris en compte : bâti, ventilation, production de chauffage, de refroidissement et d’eau chaude sanitaire en fonction des besoins. A partir de scénarii conventionnels d’utilisation, on obtient un calcul de consommation théorique permettant de chiffrer l’impact des améliorations envisagées. Cette méthode est appelée « RT Existant globale ».

En ce qui concerne les autres rénovations, la méthode « RT Existant par éléments » est appliquée, qui détermine les caractéristiques thermiques de chaque élément mis en place.

Un ensemble de garde-fous (valeurs maximales à respecter) est à respecter dans la rénovation. Qu’il s’agisse des résistances thermiques d’isolation en fonction du type de paroi isolées ou des rendements des systèmes énergétiques envisagés.

RT 2012

Elle est définie conformément à l’article 4 de la loi Grenelle 1, elle concerne tous les bâtiments neufs, les extensions et surélévation de bâtiments existants.

Pour les extensions et surélévations dont la surface est inférieure à 30% de la surface existante, elles sont soumise à la RT2012, mais selon un régime simplifié.

La RT2012 impose aussi d’avoir recours aux énergies renouvelables pour les maisons individuelles, et de réaliser une étude d’approvisionnement en énergies renouvelables pour tous les autres bâtiments d’une surface supérieure à 50 m².

 Le bureau réalise les études thermique RT2012 permettant d’obtenir l’attestation de prise en compte de la règlementation thermique à fournir lors du dépôt du permis de construire, ainsi que l’étude thermique complète à fournir à la fin du chantier afin d’obtenir le certificat de conformité.

Désormais, tous toutes les constructions soumises à permis de construire doivent respecter la RT2012.

Les exigences de résultats imposées par la RT2012 sont de trois types :

1) L’efficacité énergétique du bâti

Cette exigence impose une limitation du besoin en énergie pour les composants du bâtiment en analysant la qualité de l’isolation et notamment la nature de matériaux employés.
Elle est définie par le critère Bbio (besoin bioclimatique) dont la limite est déterminée par le coefficient Bbiomax (« besoin bioclimatique maximal »).

2) La consommation énergétique du bâtiment

La CEP (consommation d’énergie primaire) est le facteur qui indique le niveau de consommation des installations et équipements de base comme le chauffage (air et eau),  l’éclairage, la ventilation… Le « Cepmax » donne la limite maximale de ces dépenses.
Elle s’établit en parallèle selon la localisation géographique, l’altitude, le type d’usage du bâtiment, la surface moyenne du bâtiment et les émissions de gaz à effet de serre.

3) Le confort d’été dans les bâtiments non climatisés

Le critère TIC (« Température intérieure conventionnelle ») et son indice de référence TICREF, détermine le seuil de température maximale d’un espace après 5 jours consécutifs de chaleur en été. Cela permet d’évaluer le niveau de confort thermique en cas de canicule notamment.

RE 2020 (Réglementation Environnementale 2020)

La RE2020 est une nouvelle règlementation environnementale mise en œuvre depuis le 1er janvier 2022. Elle concerne la construction des bâtiments neufs et se concentre sur les objectifs suivants :

  • optimiser leur performance énergétique de fonctionnement
  • diminuer leur empreinte carbone globale (de la construction à la démolition en passant par l’usage)
  • adapter les logements aux nouvelles conditions climatiques, notamment aux épisodes caniculaires

Elle s’inscrit dans la loi de transition énergétique de 2015 et s’adresse à la filière du bâtiment qui représente à elle seule 25% des émissions de CO2 et près de la moitié de la consommation énergétique.

Plus contraignante que la RT2012, elle prend en compte aussi bien le choix des matériaux (utilisation du béton bas carbone, le « bois-béton », par exemple) que les procédures de construction (en privilégiant l’usage des énergies non-carbonées).

Depuis le 1er juillet 2022, elle concerne également les bâtisses dites tertiaires, c’est-à-dire les bureaux et écoles.

Les labels énergétiques

Les études thermiques, associées aux contrôles de conformité de fin de chantier, permettent l’obtention de l’un des différents labels existant.

Le label obtenu, HPE, THPE, BBC, EFFINERGIE, dépend du niveau d’exigence souhaité par le maître d’ouvrage. Les études et prescriptions sont réalisées selon son cahier des charges, auquel est apporté, si besoin, conseils et prescriptions.

Les niveaux de performance:

  • HPE (haute performance énergétique): -10% vis à vis de la RT 2005
  • THPE (très haute performance énergétique): -20% vis à vis de la RT 2005
  • HPE ENR (énergie renouvelable): exigences du label HPE + intégration d’équipements ENR
  • THPE ENR: -30% vis à vis de la RT 2005 + intégration d’équipements ENR
  • BBC (bâtiment basse consommation): consommation en énergie primaire inférieure à 50 kWep/m2/an (sans tenir compte de l’électroménager)

Pour le label BBC Effinergie un test de perméabilité à l’air doit être réalisé par un bureau de contrôle thermique autorisé Effinergie, qui devra justifier n’avoir aucun lien avec le maître d’ouvrage, le constructeur, un industriel fournissant des matériaux ou équipement ou encore le bureau d’étude thermique ayant réalisé l’étude thermique règlementaire. Ce point est essentiel afin de vous assurer de l’impartialité du test et de son résultat, lequel permet par ailleurs un contrôle précis de la bonne mise en oeuvre des matériaux. Le test de perméabilité à l’air est en quelque sorte le juge de paix vous permettant de vous assurer de la conformité de l’ensemble.

Ces labels sont les garants du niveau de sobriété d’un bâtiment et, outre les économies d’énergie qu’ils vont permettre de réaliser, ils sont éligibles à de nombreuses aides et avantages fiscaux.